Il fut un temps où la sécurité de l’emploi était un concept qui avait du sens, où l’inquiétude d’être assis sur un siège éjectable n’était que peu présente. Oui, mais voilà ! Les choses ont bien changé. De nos jours, l’incertitude dans le monde professionnel fait partie de notre quotidien et il serait bon de s’y habituer. Ceci ne signifie bien évidemment pas que nous devions vivre en permanence dans l’angoisse d’une éventuelle réprimande ou de la perte de son emploi, mais au contraire d’intégrer le fait qu’il s’agit bien là d’une dimension que nous ne maîtrisons pas et avec laquelle il faut composer.
La peur de perdre notre poste ou de voir un·e collaborateur·trice davantage qualifié·e prendre notre place ne devrait pas nous conditionner dans la manière d’exercer notre fonction. Dans le cadre de son travail, un·e collaborateur·trice se doit avant tout d’agir de manière responsable, dans l’intérêt de son entreprise et, par conséquent, d’œuvrer de sorte qu’il·elle s’assure que, même en son absence, tout continue de fonctionner, si ce n’est de manière optimale, au moins de façon satisfaisante.
Dans le cadre de notre pratique professionnelle en tant que consultants en recherche de cadres et dirigeants, nous sommes régulièrement amenés à rencontrer des personnes qui, bien qu’étant à la recherche d’une nouvelle opportunité professionnelle, ont à cœur d’agir en faveur de leur entreprise. En effet, ces personnes font en sorte que les conditions soient toujours réunies afin que l’entreprise continue de fonctionner normalement si elles étaient amenées à quitter leur employeur. De même, il nous arrive d’être sollicités par des entreprises qui se retrouvent dans des situations inconfortables avec le besoin impératif de trouver un·e remplaçant·e à la personne partie ou remerciée ; celle-ci ayant failli à prendre les dispositions nécessaires pour assurer la continuité du rôle.
Ne nous y méprenons pas ! Dans le monde professionnel, personne n’est irremplaçable et personne n’est à l’abri. Mais plutôt que de passer son temps à s’inquiéter ou tenter de se rendre indispensable de quelle que façon que ce soit, ne serait-il pas plus judicieux d’utiliser cette énergie à bon escient en faisant notre maximum pour faire avancer l’entreprise ? Et, naturellement, par la qualité du travail, des compétences et de l’engagement de chacun·e, pouvoir grandir, évoluer et se positionner comme un·e collaborateur·trice précieux·se dont l’entreprise ne souhaiterait jamais se passer ?