Mes parents m’ont appris une règle simple : si l’on souhaite quelque chose, matériel ou pas, il faut travailler dur pour l’obtenir. Que ce soit une nouvelle paire de baskets ou l’amitié et la confiance d’une personne, rien ne tombe du ciel. Cela était presque un dogme pour les personnes de ma génération.
Néanmoins, nous constatons aujourd’hui que notre société alimente et sollicite toujours plus d’envies (un téléphone dernier cri ou un voyage en sac à dos de déconnexion autour du monde), et en parallèle, nous incite à renoncer à nos ambitions et nos efforts. Mais sans ambition, qui va payer pour tous ces souhaits ?
Nous vivons dans un monde où l’ambition est un terme dont la connotation devient petit à petit négative et qui tend vers l’arrogance, le manque d’élégance, de respect et de savoir-vivre. En somme, travailler moins tout en souhaitant garder le même niveau de vie. Un idéal tend à désirer des semaines de travail comptant moins d’heures qu’auparavant, sublimer les week-ends et détester les lundis. Travailler dur pour réaliser un projet professionnel, façonner le monde, ou laisser une trace derrière soi en travaillant d’arrache-pied semble presque mal vu.
L’ambition est un moteur important de la croissance et du développement personnel. Personne ne peut réussir sans une bonne dose d’ambition saine. C’est l’ambition qui nous permet de prendre notre destin en main : les personnes ambitieuses savent où elles vont et ce qu’elles doivent faire pour y parvenir, même si cela implique des sacrifices.
Contrairement à une idée reçue, il ne s’agit pas forcément d’argent ou d’ascension professionnelle. L’ambition peut se concrétiser par le choix d’avoir un moindre salaire mais avec la satisfaction inestimable d’avoir trouvé le métier ou l’environnement qui nous convient réellement.
Mais c’est justement là où se situe ce problème. L’ambition et le désir doivent aller de pair, tout comme les droits et les devoirs, les efforts et les résultats.